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3 photos : un groupe de citoyens en discussion, 2 cuisiniers au travail, des ruines de maisons détruites par les innondations

Contre la pauvreté, je choisis la SOLIDARITÉ !

Rapport annuel 2021

photos par F. Pauwels / Collectif HUMA

Le mot de la Secrétaire générale et du Président

50 ans de lutte contre la pauvreté

En 2021, Action Vivre Ensemble fêtait ses 50 ans. À cette occasion, le pape François nous a adressé ses encouragements à poursuivre notre mission dans une période marquée par des crises sanitaire, sociale et économique et par un réchauffement climatique qui renforce l’appauvrissement des personnes déjà précarisées. La crise du Covid-19 a particulièrement touché les plus pauvres d’entre nous et les premières victimes des inondations du mois de juillet sont les personnes qui habitaient dans le bas des villes, près des cours d’eau, dans des habitats fragiles.

Ces événements ont exacerbé et mis en lumière de nombreuses inégalités sociales tant sur le plan de la santé que sur celui de l’accès aux droits fondamentaux (comme le logement). Cela n’est pas une fatalité. Nous pouvons vivre dans une société qui a du sens : plus respectueuse de l’être humain, plus juste sur le plan économique et d’une plus grande viabilité écologique.

50 ans après sa création, Action Vivre Ensemble continue à poser des questions complexes et incontournables. Faut-il choisir entre les urgences sociales et écologiques ? À nos yeux, allier justice sociale et environnementale est à la fois possible et nécessaire. La lutte contre le réchauffement climatique s’impose mais elle ne peut pas être une difficulté supplémentaire pour les personnes qui ont déjà du mal à nouer les deux bouts. Elle doit être l’occasion d’une action collective.

Merci aux associations soutenues par Action Vivre Ensemble en 2021 pour leur inlassable investissement. Avec ou sans Covid-19, avant ou après les inondations, elles sont présentes aux côtés des personnes rendues invisibles par une société qui ne les accepte plus. Face à l’injustice et à la peur de l’autre, elles maintiennent vives la solidarité et la bienveillance; elles suscitent la rencontre et la fraternité en leur sein ainsi que dans le quartier ou le village où elles sont implantées.

« Vivre ensemble, ici et maintenant » tel était le slogan de notre première campagne d’Avent. Un slogan toujours d’actualité !

Merci pour votre appui et votre présence à nos côtés, merci pour votre solidarité.

Action Vivre Ensemble est une ASBL catholique de solidarité. Depuis 1970, elle mène à bien trois missions indissociables contre l’injustice et la pauvreté en Wallonie et à Bruxelles: soutenir les acteurs et actrices de changement, faire évoluer les mentalités et agir sur les décisions politiques. Son objectif : promouvoir la solidarité avec les personnes en situation de pauvreté.

portrait à mi-corps d'Axelle Fischer et Christian Valenduc en plein air devant une arbuste

Christian Valenduc, président et Axelle Fischer, secrétaire générale

Inondations historiques en Wallonie : notre appui

En juillet 2021, la Wallonie est touchée par des inondations historiques, la province de Liège est particulièrement impactée. Certaines associations qui luttent en première ligne contre la pauvreté sont directement touchées, parfois de manière catastrophique. Pour beaucoup d’entre elles, il faudra des mois pour faire l’inventaire des dégâts, contacter les assurances, établir leur plan de reconstruction.

L’appui d’Action Vivre Ensemble se construit dans la durée et en plusieurs phases, en 2021 et en 2022. Il a été concerté avec les associations de terrain pour être adapté au mieux à leurs besoins.

Jean-Pascal van Ypersele et une autre personne dos à la caméra, devant des maisons sinistrées, une voiture renversée et un très grand tas de débris.

Novembre > décembre 2021

Action Vivre Ensemble soutient avec 38.650 euros le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté pour l’emploi et les frais de fonctionnement de deux employés afin de relayer les vécus et les paroles des personnes en situation de précarité impactées par les inondations auprès des instances politiques. Ce soutien financier vient en complément d’un subside de la Fondation Roi Baudouin.

Septembre 2021 > février 2022

Action Vivre Ensemble rencontre des associations de terrain pour qu’elles expriment leurs besoins, leurs difficultés et partagent leurs vécus.

Mars > avril 2022

La commission spéciale Inondations attribue une enveloppe de 56.000 euros à sept associations de terrain pour des besoins non pris en charge par les assurances.

Un climatologue à la rencontre des associations sinistrées

Le 27 septembre, avec l’ASBL De Bouche à Oreille, la régionale Action Vivre Ensemble de Liège emmène le climatologue Jean-Pascal van Ypersele dans la vallée de la Vesdre, à la rencontre d’associations de lutte contre la pauvreté impactées par les inondations.

Jean-Pascal van Ypersele, professeur à l’UCLouvain, ancien vice-président du GIEC, constate la réalité du terrain, toujours désastreuse presque trois mois après les inondations, discute avec des personnes sinistrées et revient sur le lien entre urgence sociale et urgence climatique, thème de la campagne annuelle de sensibilisation d’Action Vivre Ensemble.

Jean-Pascal van Ypersele visite ainsi la maison de quartier Viertelhaus Cardijn à Eupen, la zone inondée de Dolhain, la Société de Saint-Vincent-de-Paul Frédéric Ozanam à Pepinster et, à Verviers, la Maison des Jeunes Récollets, l’ASBL La Page et la Maison Marie-Louise. À chaque étape, les échanges sont riches, les témoignages bouleversants et les visites des quartiers sinistrés malheureusement impressionnantes.

Il est essentiel de réfléchir au lien entre précarité et catastrophe environnementale. Aussi, à l’issue de la journée, Jean-Pascal van Ypersele souligne que « c’est important de voir la lutte contre la pauvreté et la lutte contre les changements climatiques dans un ensemble parce qu’on sait que les conséquences des événements extrêmes liés au dérèglement du climat affectent beaucoup plus celles et ceux qui sont plus pauvres. Et c’est une double injustice parce que ce sont aussi elles et eux qui ont causé le moins d’émissions de gaz à effet de serre qui ont perturbé le climat. »

Une conférence réunissant 85 participants à Verviers clôt cette journée qui a bénéficié d’une très belle couverture médiatique de la part des médias nationaux et régionaux.

Le photographe Frédéric Pauwels couvre cette visite avec un regard empreint d’humanité.

Viertelhaus Cardijn

La maison de quartier Viertelhaus Cardijn, à Eupen, est fréquentée par 200 à 300 personnes par semaine. Elle a été complètement ravagée par les inondations. « *Les personnes sinistrées ont absolument tout perdu et sont très impactées psychologiquement » explique Bianca Croé, la coordinatrice de la maison. « Très rapidement, les gens se sont mobilisés pour nous aider et nous permettre de reprendre certaines de nos activités dans d’autres locaux. Parmi les activités qui ont repris, il y a, par exemple, la garderie, l’école des devoirs, les cours d’alle mand ou encore les rencontres entre femmes. C’est très important pour les bénéficiaires de pouvoir parler de leur vécu et de se retrouver » conclut la coordinatrice de la maison.

Le soutien d’Action Vivre Ensemble permet l’élargissement des cours de permis de conduire théorique à destination des personnes étrangères en langage simple ainsi que du projet Regenbogenland (Arc-en-ciel) pour la petite enfance consistant en l’accompagnement d’enfants de 0 à 3 ans en vue de soulager les parents qui participent au parcours d’intégration et aux cours d’allemand interculturels dans la maison de quartier.

Intérieur d'un jardin d'enfants. Au mur une fresque avec un arc-en-ciel et des mains d'enfants colorées. Une serpillière est posée dans un coin, sur les murs on voit des dégâts d'eau.

Inondations et pauvreté :

des sinistres qui se superposent

Comme la crise sanitaire qui, se superposant à une dégradation sociale préexistante, aggrave la situation de personnes déjà appauvries, les inondations de l’été ajoutent à la précarité. « (…) S’il est vrai que les inondations ont très gravement impacté les écoles, les commerces, les entreprises, les cabinets médicaux, vétérinaires, les services publics, etc. et qu’il est indispensable de les aider à surmonter leurs difficultés et à réfléchir sur le futur, il n’en reste pas moins que ce sont principalement les populations pauvres et précarisées qui ont payé le plus lourd tribut à ce déluge catastrophique et qui vont le payer pendant encore bien des années. » a expliqué Joseph Charlier, membre du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.

La revue Juste Terre ! n°184 (novembre) revient en mots et en images sur cette visite.

photo d'un pont remplie de débris échoués, un ruban de barrage de la police arraché. En arrière-plan, une rivière.
 

Transition écologique et sociale

Action Vivre Ensemble revendique, à l’occasion de sa campagne d’Avent une transition écologique qui prenne en compte les personnes en situation de pauvreté, premières victimes des dérèglements climatiques.

Une formation maraîchère à l’AID Soleilmont

Entreprise de formation par le travail, l’AID (Action intégrée de développement) Soleilmont propose des formations dans le domaine de l’aménagement, la création et l’entretien d’espaces verts et de jardins.

Les stagiaires, en processus d’insertion socioprofessionnelle, se forment sur des chantiers réels. L’AID Soleilmont développe de nouvelles techniques d’aménagement et d’entretien dans une dynamique écologique limitant l’usage de produits phytosanitaires et favorisant la biodiversité: toitures végétales, lagunages et pièces d’eau naturelles, etc.

Action Vivre Ensemble a soutenu un nouvel axe de formation à la culture maraîchère.
Groupe de personnes en réunion en cercle de chaises. Certains portent un masque.

Des associations se rassemblent en Hainaut

Des représentants d’associations de lutte contre la pauvreté en Hainaut se retrouvent à la Maison pour associations de Marchienne-au-Pont, le 26 novembre, pour une discussion autour de trois questions : comment rêvez-vous votre action dans les cinq années à venir ? quels messages porter au monde politique en matière d’urgences écologique et sociale ? comment Action Vivre Ensemble pourrait-elle soutenir votre interpellation ?

Il en est ressorti leurs souhaits de changements forts dans une situation écologique et sociale qui ne cesse de se dégrader : une collectivité qui prenne le relais du bénévolat, une instruction réellement ouverte à tous, une fiscalité plus équitable et des pollueurs vraiment payeurs, des logements dignes, un seuil de pauvreté revu à la hausse compte tenu de l’évolution du coût de la vie, une valorisation de la réussite qui ne passe pas uniquement par le travail et les critères économiques, la création de lieux de parole pour permettre la sensibilisation aux problèmes de société, la lutte contre les clichés (les « jeunes », les « pauvres »…), une démocratie repensée autrement.

Étude : Urgences sociale et écologique, à la croisée des chemins

Les alertes sur la dégradation de l’environnement et des conditions de vie de nombreuses personnes se font de plus en plus pressantes et se multiplient. Les constats sur l’état de la planète Terre et les indicateurs de pauvreté ont des allures très sombres. Les changements de cap réclamés sont importants. Les marges de manœuvre semblent étroites. Mais plutôt que de rester dans la paralysie face à l’ampleur de tels enjeux, l’étude publiée par Action Vivre Ensemble (septembre) propose de continuer à cheminer, avec lucidité et ouverture. L’approche s’y veut systémique, combinaison de justice sociale et d’écologie, à la croisée des chemins.

Découvrir l'analyse

Coronavirus et inégalités sociales : des vases communicants

Le Covid-19 s’est engouffré dans les fractures de la société. Des études tendent à démontrer l’impact inégal de la crise épidémique au sein de la population en fonction de paramètres socioéconomiques. Certaines conditions de vie favorisent la circulation du virus. Cohabitation obligée dans des espaces réduits, professions plus vulnérables à la crise… autant de disparités qui exposent davantage les populations en situation de précarité.

Une chose est de le constater, une autre de le prendre en considération dans la lutte contre la pandémie qui se poursuit… C’est ce que démontre l’analyse d’Action Vivre Ensemble publiée en avril sous le titre Coronavirus et inégalités sociales : des vases communicants.

Une serveuse masqué sert du café à des personnes assises à une table couverte d'une nappe cirée. A larrière plan la cuisine et un mur avec un tableau en liège.

La Porte Verte, un centre social polyvalent pour répondre aux besoins de tout un quartier

Créé en 1975 par les paroisses de Molenbeek, l’ASBL La Porte Verte soutient chaque année quelque 3.400 bénéficiaires. Elle poursuit une action globale de lutte contre la pauvreté à travers plusieurs initiatives mises en place pour répondre aux besoins des habitants et habitantes du quartier, de la petite enfance à l’âge adulte. Avec la crise du Covid-19, de nombreux foyers ont été touchés par des difficultés financières. Des milliers de personnes se sont retrouvées du jour au lendemain à devoir choisir entre manger et payer leur loyer pour ne pas se retrouver à la rue. Des choix douloureux, entraînant des situations sociales dramatiques. À côté de l’aide alimentaire, l’assistance pour les démarches administratives, et notamment l’aide numérique, rencontre également une demande très importante. En effet, durant cette période de Covid, les situations sociales se sont vraiment dégradées. Le Covid est venu ajouter une couche de complexité à des situations déjà très difficiles.

Appui spécial à 29 asbl en période Covid-19

Dans le cadre de la crise du Covid-19, Action Vivre Ensemble apporte un appui tout particulier à 29 associations dont deux réseaux de lutte contre la pauvreté pour des actions de plaidoyer politique et de travail d’urgence : le Réseau belge de lutte contre la pauvreté (BAPN) et le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP). Ceux-ci ont mis l’accent sur l’octroi de droits et l’accompagnement des premiers concernés.

Le RWLP participe à la Task-force Urgence sociale qui débouchera notamment sur le renforcement du numéro vert d’urgences sociales 1718 en Wallonie, dont l’objectif est d’informer et d’accompagner les personnes les plus vulnérables.

Le BAPN participe, quant à lui, au groupe consultatif de la Task-force interfédérale Groupes vulnérables qui vise à informer les ministres sur les besoins des personnes en situation de pauvreté et des groupes vulnérables. En travaillant étroitement avec les réseaux régionaux qui sont en contact direct avec les associations et les personnes en situation de pauvreté, la Task-force aura pu faire passer rapidement les informations du terrain au niveau politique.

La fracture sociale est-elle aussi numérique ?

La fracture numérique est plus flagrante avec les dispositifs mis en place durant la pandémie : permanences fermées, regroupements limités, contacts digitalisés. Devenu passage obligé, le numérique laisse dans les faits nombre de personnes sur le côté. Il augmente les écarts entre les socioéconomiquement favorisés et les autres.

Un webinaire organisé par la régionale Action Vivre Ensemble de Liège avec Gaëlle Peters (Réseau wallon de lutte contre la pauvreté), le 7 décembre, a mis en lumière que les fractures numériques ne sont pas uniquement une question d’accès mais aussi de compétences nécessaires à leur maîtrise. Le principal obstacle consiste à attirer et sensibiliser les publics précarisés. Une solution consiste à créer des partenariats et à s’appuyer sur les dynamiques et initiatives existantes, notamment au niveau du secteur associatif local ou des pouvoirs locaux (CPAS, maisons de l’emploi…). On peut ainsi s’adresser à de nouveaux publics dans un cadre qui leur est familier (maisons de Jeunes, associations de femmes, de migrants…).

C’est en ce sens que le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) travaille, en allant vers ces associations de proximité. Selon les experts en la matière, « cette stratégie d’approche apparaît d’autant plus pertinente que ces publics en marge du monde des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la société en général ont tendance à ne pas sortir souvent spontanément de leurs espaces familiers (immeubles, quartiers). »

Ainsi, la formation aux TIC peut être associée à d’autres projets sociétaux (projets d’alphabétisation, d’insertion professionnelle, d’insertion sociale des immigrés, d’insertion des jeunes par le sport…) afin de donner une finalité à l’apprentissage.

L’aide alimentaire : une croissance inquiétante

Chaque année, l’aide alimentaire prend de l’ampleur. Avant la crise sanitaire, environ 450.000 personnes y recouraient en Belgique par le biais des distributions de colis, des restaurants sociaux et des épiceries sociales. Si la situation sanitaire a accentué la tendance, l’appauvrissement d’une grande partie de la population était déjà à déplorer bien avant le début de la pandémie. L’aide d’urgence s’impose dans le paysage belge de la lutte contre la pauvreté mais apporte-t-elle des réponses suffisantes ? Et en quoi son expansion suscite-t-elle désormais l’intérêt des grands acteurs économiques ? Des questions traitées par Action Vivre Ensemble dans une analyse publiée en février sous le titre Aide alimentaire : Quand croissance ne rime pas avec aisance.

Comme le dénoncent Brigitte Grisar et Jacques Esnault dans Faim de vie, spectacle de conférence gesticulée, cette aide alimentaire correspond à l’expression politiquement correcte d’une aide humanitaire. Or, l’aide alimentaire, comme toute aide humanitaire, ne constitue pas une solution durable et n’offre aucune perspective à celles et ceux qui en bénéficient.

L’offre de colis alimentaires, en permettant l’évacuation de la surproduction structurelle, n’est-elle pas l’alliée objective de l’agro-industrie qui détruit la nature et appauvrit les gens ? Ne faudrait-il pas passer d’une agriculture de l’offre à une agricul- ture de la demande ? Faut-il transformer le système alimentaire pour lutter contre la pauvreté ? L’idée d’une sécurité sociale de l’alimentation commence à faire parler d’elle suscitant beaucoup d’interrogations.

Action Vivre Ensemble organise trois représentations de Faim de vie pour dénoncer la faim et remettre en question l’aide alimentaire, sur un ton corrosif, interactif et parfois humoristique.
Publique d'une representation de spectacle dans un bel espace lumineu

En France, le concept de la sécurité sociale de l’alimentation (SSA)

Le projet de base prévoit que, chaque mois, chaque individu (ou les parents pour les mineurs d’âge) reçoive 150 euros de budget alimentaire. Cet argent serait disponible sur une carte spécifique, par exemple, la carte de sécurité sociale Vitale en France. Il s’agirait bien d’un droit pour toutes et tous respectant un principe d’universalité (premier pilier du système). Le système serait financé grâce aux cotisations (deuxième pilier du système) de chaque citoyen et citoyenne, l’idée étant que tout le monde verrait une partie de ses revenus (salaire, chiffre d’affaires, retraite, chômage, etc.) transformée en cotisations. Le mode de financement de la SSA est un enjeu crucial puisqu’il déterminera la capacité du dispositif à redistribuer la richesse et à réduire les inégalités sociales.

Action Vivre Ensemble publie en novembre une analyse sur la question : Une sécurité sociale de l’alimentation
Distribution de colis alimentaires : une bénévole donne des aliments à une bénéficiaire. Dans l'arrière plan des caisses de stocks d'aliments

L’initiative Frigo Solidaire de l’ASBL Waterloo Solidarités

Lancée il y a cinq ans, sous la forme d’un simple frigo accessible en libre-service, l’initiative Frigo Solidaire de l’ASBL Waterloo Solidarités propose principalement de la nourriture, des produits frais ou surgelés. Par mois, ce sont dix tonnes de denrées alimentaires qui sont collec- tées en grandes surfaces ou auprès de maraî- chers locaux, les sauvant ainsi de la destruc- tion. Ces denrées sont stockées, réfrigérées, parfois transformées et redistribuées à plus de 2.500 personnes. En moyenne, l’équivalent de 7.000 repas tous les mois. Depuis la crise du coronavirus, le taux de fréquentation a forte- ment augmenté : de 5.000 paniers par mois, l’ASBL est passée à 6.000.

Le soutien d’Action Vivre Ensemble permet très concrètement d’investir dans une chambre froide afin d’augmenter la capacité de stockage de produits frais.

Migrations : les droits humains en point de mire

Mai, 475 personnes sans papiers entrent en grève de la faim, à Bruxelles. Juillet, la grève se prolonge, les cartes blanches se multiplient dans la presse, les reportages témoignent de situations affolantes. Alors, les politiques réagissent, la majorité gouvernementale s’effrite, la tension monte. Fin juillet, les grévistes mettent fin à leur action après avoir obtenu la mise en place d’une zone neutre pour réintroduire leur demande de régularisation.

En juin, Action Vivre Ensemble publie une analyse sous le titre Régularisation des sans-papiers : pas une faveur, des droits ! dans laquelle elle souligne qu’une évolution de la législation clarifierait la procédure actuelle que d’aucuns dénoncent comme une « loterie ». En amont de cette procédure, ce sont davantage de voies légales de migration qui sont nécessaires, ce qui éviterait de provoquer en quelque sorte la situation d’illégalité mais cette demande reste lettre morte.

bannière d'annonce pour le 18 juin 2021 : Journée mondiale des migrants et des réfugiés

Parce que cette problématique est présente dans des associations soutenues, Action Vivre Ensemble organise à l’occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, le 18 juin, un webinaire sur la question, en partenariat avec le Cefoc, la plateforme Migr’en santé, TEP et Eneo. Une façon de mettre à l’honneur « ces autres oubliés » que sont les migrants et les réfugiés. La manière dont sont considérées ces personnes en dit long sur la volonté politique de créer - ou non - une société inclusive et équitable.

L’occasion d’échanger, au cours d’un temps de carrefours en sous groupes, avec de nombreux citoyens et citoyennes engagés. L’occasion, aussi, d’entendre le point de vue d’acteurs et actrices de terrain à l’écoute de parcours de détresse peu médiatisés. La situation s’est encore complexifiée avec la pandémie et la difficulté d’accès aux services administratifs et l’informatisation des procédures.

Pour l’anthropologue Jacinthe Mazzocchetti, le confinement a agi comme un révélateur de la hiérar chisation des vies. Un révélateur aussi d’asymétries inacceptables au cœur du monde globalisé. Une logique de tri et d’insensibilisation progressive au sort d’autrui se perpétue. Avec, pour conséquence, des vies considérées de moindre valeur.

Nicolas Wéry et Griet Demeestere (JRS Belgium) mettent en avant, quant à eux, les spécificités liées au vécu dans les centres fermés : le confinement a été, en somme, une période de double enfermement dans ces lieux déjà d’ordinaire apparentés à des prisons. En raison de la mise en application de la distanciation physique, la capacité des centres a cependant été réduite de moitié : une partie des personnes les plus vulné rables (femmes enceintes, personnes âgées ou souffrant de soucis médicaux) ont donc été libérées. Mais ces personnes se sont retrouvées sans ressources ni accompagnement. On notera encore la volonté de tester des alternatives à cette détention, telles que le Plan Together mis en avant par JRS Belgium.

distribution de repas aux refugiers par des bénévoles de La cantine famennoise

Asbl La cantine famennoise

Un médiateur culturel érythréen au CAI

À travers ses activités d’accompagnement, de formation, de sensibilisation, de coordination d’acteurs et d’interpellations, le Centre d’action interculturelle (CAI) joue un rôle d’organe de référence dans la province de Namur en matière d’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère et d’interculturalité.

Action Vivre Ensemble soutient l’engagement d’un médiateur culturel érythréen, pour faciliter les liens au sein de collectifs citoyens de la province de Namur venant en aide aux migrants et migrantes en transit.

Un accompagnement humain au CRILUX

Le Centre régional d’intégration de la province de Luxembourg accompagne des personnes étrangères ou d’origine étrangère poussées sur les chemins de l’exil. Concrètement, sur le terrain, l’action du CRILUX se décline en deux axes : l’appui et l’accompagnement des collectifs citoyens (par exemple, sur des questions logistiques, d’information, de réseau partenarial, de recherche de moyens) et le travail social de terrain pour les personnes migrantes et réfugiées soit en transit, soit en recherche d’établissement en Belgique. Le travail des volontaires pour adoucir les conditions de vie très précaires des migrants est colossal.

Action Vivre Ensemble soutient l’achat et la mise à disposition de biens de produits de première nécessité.

portrait noir et blanc d'Adnan

Adnan, 44 ans, réfugié syrien

portrait noir et blanc de  Hajira

Hajira, 43 ans, réfugiée somalienne

portrait noir et blanc de Gilbert

Gilbert, 58 ans, réfugié burundais

portrait noir et blanc de Nadilyam

Nadilyam, 44 ans, réfugiée kazakhstane

photos : CRILUX asbl - Anthony Dehez

Cesser d’être des fabricants de pauvreté !

« Comment cesser d’être, à notre insu, marchands et fabricants de pauvreté ? » interroge Philippe De Leener, co-président de la Fédération des entreprises d'économie sociale pour Bruxelles-Wallonie et professeur à l’UCLouvain, au cours d’un webinaire organisé le 23 novembre par la régionale d’Action Vivre Ensemble de Namur.

Les échanges très riches auront permis d’alimenter une réflexion systémique sur les enjeux de la lutte contre la pauvreté et les actions menées par les différents acteurs (associations, volontaires, etc.). La question du rôle que les acteurs de la lutte contre la pauvreté peuvent jouer a été débattue : « lutte contre la pauvreté ? » versus « gestion de la pauvreté ? »

Cette question d’autant plus provoquante qu’elle s’adresse à des personnes ou des groupes qui entendent agir pour un monde plus juste a fait l’objet d’une analyse d’Action Vivre Ensemble. Cette réflexion titille nos ambiguïtés, pointe les limites de nos actions de solidarité et nous met au défi de procéder autrement.

Notre manière de lutter contre la pauvreté ne nous empêche-t-elle pas de voir ce qui fabrique les pauvretés ? Ne sommes-nous pas enfermés dans une dynamique qui fait d’un moyen (sauver ou soulager les pauvres) une fin en soi ? Nous pouvons craindre qu’à notre insu, « nos luttes contribuent à généraliser la pauvreté durablement ». Certes, la pauvreté, la vulnérabilité, la souffrance, l’indignité au quotidien sont des obstacles à toute transformation sociétale. Et agir sur ces obstacles constitue autant de préalables à toute perspective de changement. Mais la lutte contre ces fléaux n’a pas de sens comme une fin en soi. Elle doit être vue comme un « moment stratégique dans une dynamique (…) pour agir sur la société qui les fabrique ». Considérer la lutte contre la pauvreté comme un moyen et non une fin ouvre immanquablement la question de savoir au service de quelle(s) issue(s) ce moyen est mobilisé.

plusieurs photos de banderoles sur facades : "Nous sommes la voix", "La violence n'est pas que physique", "J'étais envermée chez moi la porte ouverte", "On ne tue jamais par amour"

Ensemble, participer aussi à la gestion

À Malmedy, l’ASBL Le Tournesol est une maison d’accueil et d’hébergement pour des femmes en difficultés sociales confrontées à une problématique de violences conjugales ou intrafamiliales, accompagnées ou non de leurs enfants. La maison a une capacité d’accueil de 21 personnes. Ces femmes fuient le domicile et arrivent en état de crise. Elles sont très précarisées. Elles n’ont souvent aucun revenu, pas de carte de banque, voire ignorent l’existence de leur droit aux allocations familiales. Le projet vise une aide appropriée, un accompagnement psychosocial, médical et juridique, les rendant autonomes.

Les résidentes et leurs enfants sont impliqués de manière directe dans les activités menées au Tournesol.

Les femmes participent aussi au « Conseil des hébergées » qui leur permet d’analyser le fonctionnement de la maison d’accueil et de proposer des aménagements de l’espace, de l’organisation du quotidien… Un « Conseil des enfants » a également été créé.

Avec le soutien d’Action Vivre Ensemble, les espaces de vie communs à la maison d’accueil sont aménagés pour optimiser les surfaces, être plus accueillants, pour qu’il y fasse bon vivre.

Colloque

La théologie par les pieds

En hommage à trois théologiens belges disparus et particulièrement impliqués dans la lutte contre la pauvreté, Action Vivre Ensemble organise avec le Cefoc (Centre de Formation Cardijn), le Centre Lumen Vitae et Entraide et Fraternité un colloque, le 13 novembre, sur le thème de « la théologie par les pieds ». Ces trois théologiens avaient en com mun de penser et de poser les questions théologiques à partir de leur enracinement dans des lieux frontières (prisons, quartiers populaires, ATD Quart Monde, personnes sans papiers…). Leur « théologie par les pieds » s’est écrite à partir de leur choix de vivre aujourd’hui dans la proximité d’une humanité « crucifiée », c’est à dire avec les personnes oppri mées, dominées, persécutées. La ques tion a été débattue : quel héritage laissent-ils aux associations dans leur manière de lutter contre la pauvreté ?
Podium du colloque, un interventant devant la projection de l'annonce du programme

photo par Stéphane Grawez

Solidarités et générosités

En 2021, avec le soutien exceptionnel de ses donateurs et donatrices, Action Vivre Ensemble a apporté à des milliers de personnes appauvries appui et accompagnement à travers la centaine de projets concrets et efficaces des associations de lutte contre la pauvreté qu’elle soutient. Merci pour cette splendide solidarité. Au total, cette année, nous avons collecté 894.366 euros de dons privés. Un montant particulièrement généreux qui nous a permis de consolider notre action. En 2021, 1.125 nouveaux donateurs et donatrices ont été convaincus de nous soutenir par un premier don. Nous les remercions de tout cœur d’avoir fait de notre combat le leur et nous espérons les garder durablement à nos côtés.

Des collectes en paroisse particulièrement fragilisées

Lors de la campagne annuelle, nous avons proposé de nouveaux outils de récolte de fonds en ligne (pages de dons de campagne, emails d’appel aux dons, partages sur les réseaux sociaux, etc.) pour permettre à chacun et chacune de témoigner sa solidarité malgré l’impossibilité de se rendre en paroisse en raison du contexte sanitaire. Seulement 15% ont été collectés sur les fonds projetés. Nos dons en ligne ont enregistré une hausse de 130% par rapport à 2019. En 2021, nous avons également pu compter sur le soutien précieux des personnes qui font un don mensuellement. Chez Action Vivre Ensemble, près de 8% des soutiens nous sont versés mensuellement par ordre permanent ou par domiciliation européenne SEPA, nous permettant ainsi une meilleure planification de nos budgets et une réduction des coûts de récolte de fonds.

70.000 euros de dons pour les inondations

Action Vivre Ensemble a lancé une campagne de collecte de dons en juillet 2021. Cette campagne d’urgence nous a permis de collecter plus de 70.000 euros de dons. Merci à nos donateurs et donatrices de leur fidèle et généreux engagement à nos côtés.

Faire son testament pour prolonger la lutte contre la pauvreté

Des personnes confient une partie de leur patrimoine à Action Vivre Ensemble. Le legs en duo est une disposition permettant à un testateur ou une testatrice de désigner deux bénéficiaires dans son testament: d’une part, une ASBL comme Action Vivre Ensemble qui reçoit une grande partie de la succession (legs universel) à charge pour celle-ci de payer les droits de succession sur l’ensemble de la succession et, d’autre part, un membre de la famille éloignée ou un ami qui reçoit certains biens de la succession (legs particulier) exempts de droits de succession (ceux-ci étant entièrement payés par l’ASBL).

Raymonde H. a fait ce choix. Elle en témoigne de façon simple et touchante dans une capsule vidéo J’ai fait mon testament.

Personne de confiance pour les legs et testaments : 0490 57 97 47 catherine.houssiau@entraide.be

5 décennies de solidarité et de mobilisation contre la pauvreté

Cette année marque cinq décennies de lutte contre la pauvreté d’Action Vivre Ensemble. Le Service Communication se met en relation avec le Saint-Siège pour recevoir un message du pape François à cette occasion.

Le pape adresse ses félicitations, remerciements et encouragements à l’ASBL mandatée depuis 1970 par l’Église de Belgique pour organiser la solidarité de la communauté catholique avec les personnes exclues et démunies en Wallonie et à Bruxelles. Il appelle à poursuivre la construction d’un monde plus juste et plus fraternel. Il remercie les partenaires de terrain, les volontaires, les donateurs et les donatrices ainsi que le personnel pour leur engagement. Il les encourage dans une période marquée par le Covid-19 qui touche en premier lieu les personnes les plus pauvres CAMPAGNE et DE L’AVENT laissées pour compte.

Avec l’appui de quelques volontaires, le Service Communication réalise également deux documents d’anniversaire et une émission radio RCF.

Couverture de la publication 5 décennies d'affiches

Réalisation d'un recueil des affiches de campagne d’Avent depuis 5 décennies

Couverture de la publication 5 décennies d'affiches

Réalisation d'une brochure apportant un regard rétrospectif sur l'engagement d’Action Vivre Ensemble pour bâtir une société solidaire et lutter contre la pauvreté

Les comptes

Produits

Dons privés 894.366 €
Paroisses et groupes 24.700 €
Subsides publics 419.885 €
Subsides privés 32.400 €
Legs et autres recettes 69.298 €
Total 1.440.649 €
illustration des chiffres ci dessus
62 %
2 %
29 %
2 %
5 %

Charges

Programme lutte contre la pauvreté 618.507 €
Programme éducation 341.287 €
Programme plaidoyer 35.872 €
Communication 124.142 €
Récolte de fonds 149.341 €
Coordination et administration 104.434 €
Total 1.373.583 €
illustration des chiffres ci dessus
45 %
25 %
3 %
9 %
11 %
7 %

Actifs

Immobilisations 388.884 €
Créances 41.219 €
Disponible 1.511.496 €
Total 1.941.599 €

Passif

Réserves 1.683.617 €
Dettes 307.982 €
Total 1.991.599 €

Nous sommes membres de l’AERF (Association pour une éthique dans la récolte de fonds) qui garantit la transparence dans l’utilisation des dons. Nous adhérons à son code déontologique dans lequel est repris un droit à l’information.

Nos comptes et bilan sont audités et certifiés par le cabinet MAILLARD, DETHIER & CO, réviseur d’entreprises indépendant. Ils sont publiés sur le site internet de la Banque Nationale et sur le site internet de Donorinfo, le label Je donne en confiance.

Vous les trouvez également sur notre site internet.

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2021 aura été une année difficile entre urgences sociales et urgences climatiques, entre mesures sanitaires, confinement et inondations historiques en Belgique.

Le confinement et la solitude liée à celui-ci ainsi que les drames de juillet dans le pays ont suscité un élan de solidarité exceptionnel. L’association y a répondu en renforçant ses missions.

Les recettes s’établissent à 1.440.649 €. On peut noter une réalisation exceptionnelle en dons privés (894.366 €). Elle explique, à elle seule, la réalisation d’un boni que l’association a dédié à des soutiens complémentaires aux projets de lutte contre la pauvreté.

Les dépenses sont principalement orientées vers le soutien aux associations de terrain (45%), l’éducation aux problématiques liées à la pauvreté et l’exclusion (25%) et le travail de plaidoyer politique (3%). Le restant des dépenses a été affecté aux activités de communication (9%) et de récolte de fonds (11%) - ce qui nous permet de maintenir le lien avec les donateurs et donatrices, les sympathisants et sympathisantes - et aux frais de coordination et d’administration (7%).

Merci infiniment aux donatrices et donateurs, sympathisantes et sympathisants, paroisses, écoles, groupes de solidarité, testatrices et testateurs, militantes et militants qui ont soutenu nos actions. Merci aussi au Fonds Louise Liégeois qui soutient nos activités d’éducation.

Nous remercions chaleureusement la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la confiance qu’elle accorde à notre association et pour son appui financier.

Intégrité

Pour concrétiser en interne l’importance qu’Action Vivre Ensemble attache à l’intégrité, un Code éthique a été adopté et une Politique de signalement et traitement des plaintes mise en place.

Le Code éthique comporte notamment l’engagement d’Action Vivre Ensemble à prendre des mesures rapides, justes et appropriées pour répondre aux atteintes aux valeurs et aux principes définis dans cet instrument juridique approuvé par le conseil d’administration du 3 mars 2020 (et mis à jour en juin 2021). Toute partie prenante interne ou externe a le devoir de signaler immédiatement toute suspicion, inquiétude et/ou fait de violation de ce code. Pour ce faire, elle se conforme à la Politique de signalement et traitement des plaintes mise en place (également depuis le 3 mars 2020).

Rapport du Gestionnaire de Traitement des Plaintes

Dans ce contexte, un Gestionnaire de Traitement des Plaintes (GTP) a été désigné, en juin 2020, en la personne de Me Jacques LAFFINEUR, avocat au Barreau de Bruxelles, qui est le garant du traitement des plaintes depuis leur réception jusqu’à la convocation du Comité de Traitement des Plaintes (CTP) et la proposition d’un plan (confidentiel) d’action dont le GTP coordonne la mise en œuvre et rend compte dans un rapport d’enquête final.

Au terme de l’année 2021, aucun signalement ou plainte n’a été porté à l’attention du GTP.

protrait de Mgr Aloys Jousten
Mgr Aloys Jousten

In memoriam

Mgr Aloys Jousten, fervent défenseur de la justice sociale, s’est éteint

Évêque émérite de Liège, Mgr Jousten est décédé inopinément le 24 septembre, à l’âge de 83 ans. Action Vivre Ensemble se souvient de lui avec émotion comme d’un homme doué d’une grande humanité, sensibilité et humilité, toujours disponible et profondément engagé sur les questions sociales. En tant qu’évêque référendaire pendant de nombreuses années d’Action Vivre Ensemble et d’Entraide et Fraternité, notre asso ciation soeur, et en tant que prêtre de paroisse impliqué déjà bien avant dans notre antenne régionale Miteinander Teilen

Il fut pour nous un compagnon de route partageant pleinement notre vision de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté : loin de l’assistanat et du paternalisme, il croyait à l’importance de projets portés et voulus par les personnes en situation de pauvreté, à la force de la sensibi lisation, à la pertinence d’une action de plaidoyer politique pour changer les rapports de force et combattre les injustices. « Nous ne sommes pas seulement dans la société, nous devons aussi la façonner pour en faire une société au service de l’Homme. C’est là que le regard chrétien est primordial car il exige de la place pour les pauvres, à la suite de Jésus qui n’a pas cessé de réagir contre l’exclusion, contre le fait qu’il existe une frange de la société qui n’a pas les mêmes droits que les autres » défendait il.

Sa présence à nos côtés fut un réel appui et un motif permanent d’encouragement. Mgr Jousten nous manque mais son héritage d’homme de Dieu demeure. Nous lui en sommes très recon naissants.

Nos bureaux

SIEGE : Rue du Gouvernement Provisoire 32 à 1000 Bruxelles
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Brabant wallon : Chaussée de Bruxelles 67 à 1300 Wavre
M. 0473 31 05 81
Bruxelles : Rue de la Linière 14 à 1060 Bruxelles
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Hainaut : Rue Joseph Lefebvre 59 à 6030 Marchienne-au-Pont
T. 071 32 77 42 - M. 0473 31 07 46
Liège : Rue Chevaufosse 72 à 4000 Liège
T. 04 222 08 00 - M. 0478 39 19 37 - M. 0472 63 43 91
Luxembourg : Rue du Pressoir 23 à 6800 Libramont
M. 0499 90 64 99
Namur : Place du Chapitre 5 à 5000 Namur
T. 081 41 41 22 - M. 0490 64 91 14
Région germanophone : Judenstraße 29 à 4700 Eupen
T. 087 55 50 32